Je sors de l’expo Urgence climatique à la Citée des Science, il est dit :
« Restreindre la mobilité est donc une obligation et pas un choix ?»
A la recherche d’un Mobilscore
De longue date j’ai pu observer plusieurs tentatives, notamment par différents acteurs du monde 2RM, tous motivés pour catégoriser et classer les véhicules, sans que cela apporte un quelconque gain pratique.
Soit un inventaire de ce qui a été imaginé, commercialisé, une nomenclature d’architectures diverses, mais pas de comparatif sur l’intérêt d’usage dans sa globalité.
Tout le monde sait bien plusieurs choses : VAE, plus rapide qu’un vélo, Scooter, efficace mais certaines interrogations, Vélomobile, très peu d’idée… Auto, confortable mais problématiques majeures et que l’on déplore. Chacun à une petite notion de ce que l’on peut en attendre, faire ou pas avec ces véhicules, si cela lui sera utile ou non, si cela lui plait esthétiquement ou pas, conforme ou non à ses attentes, financièrement abordable ou pas du tout, etc. tout cela est très subjectif et ne répond pas à la question centrale, quelle solution pour pérenniser durablement les déplacements individuels face aux défis climatiques. Heureusement l’XD et AVELI introduisent une réponse.
Le tableau de Frédéric est très bien pour illustrer ce qui est nommé Véhicules Intermédiaires.
Gardons à l’esprit qu’il s’agit d’engins exclusivement de proximité pour de courts trajets.
Il nous faut maintenant appuyer sur ce qui nous distingue vraiment.
Qu’avons-nous vraiment besoin au quotidien, certainement pas la démesure de l’environnement du ‘Monde automobile’.
Le ‘Monde VELI’ en devenir minimise les nuisances, produit peu de contraintes. Ce type de véhicules d’une masse deux à quatre fois inférieure à celle de l’automobile ne génère pas de congestions, réduit les impacts, assure la sobriété pour la transition écologique et solutionne la conception de l’urbanisme futur.
L’analyse du cycle de vie (ACV) quantifie les flux physiques de matière et d’énergie nécessaire du berceau à la tombe à la fabrication des véhicules, l’évaluation des intrants et extrants ne me semble pas suffisant. Il faut prendre en ligne de compte bien d’autres multicritères pour son usage, l’environnement routier en général comme les coûts des infrastructures, des embouteillages, de l’accidentologie, du temps perdu, la santé, la protection, l’emprise au sol, les contraintes diverses et variées. Les impacts environnementaux de l’objet ET l’espace dans lequel il évolue doit être considéré, ce que l’on pourrait nommer son ‘ACV gris’ (comme l’énergie grise que l’on ne voit pas).
Cela se traduit par les six derniers items de mon tableau VITAL qui montre le bilan prévisible de l’auto très dégradé.
Si un engin de déplacement possède un excellent ‘cycle de vie’ mais nécessite un environnement couteux qui lui est nécessaire, infrastructures spécifiques, lui permettant d’évoluer en le favorisant, ex. autoroutes, tunnels en ville, parkings, etc. ou pour le canaliser, potelets, dos d’ânes, sens uniques etc. il faut tenir compte de ces impacts ‘potentiels’.
Plus difficile à cerner, la liberté, l’agilité, la simplicité, la sérénité, pourtant essentiel au plaisir.
Un super petit véhicule léger avec un très faible ACV, s’il est limité pour ces raisons : soit la distance de trajet, l’emport, la protection, la vitesse, quelle note doit-on lui attribuer ?
Le comparatif devrait renseigner et indiquer, pour nos usages quotidiens, au-delà de la plus faible empreinte carbone, quels véhicules répondent rentablement à l’EFFICIENCE GLOBALE ?
L’ACV d’une autoroute, d’une petite route départementale ou une piste cyclable n’est pas la même.
L’ACV a été qualifiée d’expérimentale en 1990 et reconnue partial, et c’est le cas.
C’est un outil performant mais comme pour le PIB cela manque d’objectivité scientifique, en l’occurrence ne correspond pas parfaitement pour évaluer la globalité de ce que l’on doit mesurer. Rien n’interdit les acteurs de VELI soulignant et renforçant leurs démarches ‘Intermédiaires’ d’apporter plus de précisions dans le bilan réel des impacts économiques et l’empreinte environnementale totale et démontrer avec le Mobilscore la capacité incontestable des VELI à offrir l’alternative.