Analyse Fonctionnelle Moyen de transport Individuel

Extrême Défi ADEME Marché Business
#1

Je vous propose une réflexion sur le besoin fonctionnel d’un moyen de transport individuel.
Vos remarques et commentaires sont les bienvenus

Fonction principale : Un moyen de transport individuel permet à son utilisateur de se déplacer (seul ou avec des proches et éventuellement des bagages) afin d’exercer ses activités.

Un moyen de transport individuel doit aussi avoir des fonctions de :

  • protection contre les intempéries
  • confort
  • transport de bagages

Je vois 7 modes d’utilisation du moyen de transport individuel:

  • Se rendre à son travail
  • Emmener ses enfants à l’école
  • Transporter des proches
  • Aller faire ses courses
  • Se rendre à ses activités de loisir
  • Aller en vacances
  • Se rendre chez le docteur, effectuer des démarches administratives

Il me semble possible de les regrouper de la façon suivante :

  • Déplacements quotidiens
  • Déplacements hebdomadaires
  • Déplacements mensuels
  • Déplacements non récurrents

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Se rendre à son travail : En moyenne 850 kg CO2/personne

  • cela concerne 27 millions de personnes (INSEE 2020)
  • 22 millions (83%) ont un déplacement fixe et régulier (stats 2008)
  • On peut identifier 3 groupes :
    - Paris intra muros : exclu (800 000 personnes, 12% de trajets en voiture)
    - Citadins (7 millions de personnes, RP + villes > 100 000 habitants)
    - Ruraux (14 millions de personnes, villes < 100 000 habitants)

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https://www.statistiques.developpement-durable.gouv.fr/enquete-nationale-transports-et-deplacements-entd-2008

À propos de la catégorie Marché Business
#2

Bonjour Emmanuel, content de voir qu’il y a des gens motivés !
Je ne sais pas bien ou tu veux aller, mais intuitivement ton graphique est étrange : S’il devait y avoir une « droite » entre fréquence et longueur, il me semble que la fréquence est faible pour les grandes distances. Tu as représenté l’inverse. Par ailleurs, c’est certainement beaucoup plus varié et complexe que cette « droite ».
Bien à toi
Arnaud.

#3

Interessant, c’est un début oui. j’encourage chacune des equipes a faire sa propre analyse / son propre modèle de la « chose ». les réferences apportées peuvent aider.

mes observations personnelles seraient les suivantes, en vrac.

1- dans ma situation (rural proche d’une métropole) la compétence clé que l’on a acquis progressivement en 2 ans c’est de « grouper » les motifs de déplacements pour quasiment TOUS nos déplacements, quels que soient le mode : un A/R au conservatoire en centre ville = des courses, un moment spiriituel/culturel, une séance de natation, un rdv pro, etc… Je crois que c’est quelque chose de partagé par tous les ruraux, j’en ai fait un « art » car je peux jongler et je suis flexible dans mes horaires… une autre « clé »?

2 - dans les déplacements recurrents, j’ajouterai ceux liés a la santé, qu’ils soient programmés (medecin, labo d’analyse) des leiux différents, souvent plus distants, mais oh combien importants; ou en « urgence »… finalement nombreux sont ceux qui ont une voiture « pour le cas où »). la aussi dans mon cas, c’est une sujet de préoccupation…

Continuons le dialogue, prenons des témoignages.

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#4

J’ai essayé de prendre les différentes remarques en compte
J’ai ajouté une synthèse sur les trajets domicile/travail.
→ Toutes les remarques sont les bienvenues.

Avec un véhicule capable de rouler 100 km/jour, on couvre 95% des besoins.
Si l’on dit que l’on garde une « grosse » voiture pour les vacances, cela veut dire que l’on va multi véhiculer les foyers.

  • Il faut « travailler » en priorité les familles, qui sont déjà multi motorisées (les familles représentent environ 60% de la population)
  • On va remplacer des voitures qui ont, globalement, plus de 8 ans. Donc avec une très faible valeur résiduelle
  • Plus le ménage est aisé plus il est multi motorisé. Il y a donc une certaine marge de manœuvre sur le prix
  • Beaucoup de voitures dorment dehors : Il va falloir travailler l’accès à la prise

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Dans tous les cas, cela voudra dire trouver des capacités d’investissement dans les foyers, de la place pour stationner ces véhicules et des moyens de recharger ces véhicules .

Il faudra aussi envisager des formations à destination de ces foyers :

  • réduire et optimiser ses déplacements
  • Eco conduite
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#5

J’ai trouvé les résultats de l’Enquête Mobilité faite en 2019 par le ministère de la transition écologique.
Je vous invite à regarder ces résultats.

#6

Bonsoir,
j’ai ajouté une analyse sur les trajets domicile-ecole

  • Bien que les écoles soient très proches des domiciles, ces déplacements sont majoritairement faits en voiture (77% pour les enfants en crèche). Il n’y a pas de détail sur ce point, mais on peut imaginer des déplacements domicile-ecole-travail

Cela implique qu’il faut des moyens de déplacement qui permettent de transporter les enfants.

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#7

en tant que pere de famille (3), oui c’est exactement ça. mon évidence anecdotique, en première couronne de Paris, c’est que les parents synchronisent leur départ au bureau pour déposer leurs enfants en voiture créant embouteillages et privant leurs enfants d’une petite marche sympa de 5-10 minutes !

Sur ce sujet un des freins majeurs qui m’ont surpris et qui ont aggravé la situation ces 10-15 dernières années, c’est l’insécurité perçue de ce trajet a pied pour un enfant seul.

nous voisins nous prenaient pour des irresponsables de laisser nos enfants en primaire aller seul a pied ou trottinette (non motorisée, hein !) a leurs activités scolaire et péri scolaires.

#8

tres intéressant merci…

tout a fait, et cela ouvre un champ d’innovation amha… il est possible de « choper » le client si on détecte / sait quand sa « poubelle roulante » atteint un moment de « bifurcation »… panne, contrôle technique négatif, etc…bref quand des frais qui dépassent la valeur résiduelle (casse, poids du metal).

Si a ce moment là on trouve le service qui tourne cette crise en opportunité (en reprenant la voiture par exemple ? )…??

#ModeleEconomique #ecosystème

#9

Pour moi il faut prendre le problème avec beaucoup plus de recul.

Dans l’hypothèse où l’on arriverait à focaliser les efforts de tous les participants de l’XD et créer un effet boule de neige pour entrainer avec nous les forces vives qui vont faire faire bouger les lignes, il faut tout de même prendre conscience que l’on se bat contre un truc qui à 20 ou 30 ans d’inertie avant d’être remis sur de « bons » rails.
Et cette inertie, si on ne fait rien, mène le modèle actuel (as usual) vers quelque chose qu’il est assez facile d’imaginer :

  • dans les 10 ans : difficultés pour le plus grand nombre d’accéder à des moyens de déplacements décents, que ce soit pour le coût de l’énergie ou du véhicule lui-même.
  • dans les 20 ans : africanisation du modèle : roule ce qui peut encore rouler (exit les normes)
  • dans les 30 ans : Mad Max (c’est pour faire peur à Christophe Blain :rofl:)

à suivre… :wink:

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#10

Dans le dossier de réponse, il faudra aussi utiliser les techniques de « User Expérience », et notamment :
- Définir un (ou deux) utilisateur type et cible du véhicule et des services associés
- Décrire la manière dont l’utilisateur va utiliser le véhicule au jour le jour et ses besoins associés
- Expliquer comment le véhicule et ses services associés répondent au besoin de cet utilisateur type

Ma vision de l’utilisateur type :

  • Un homme ou une femme en couple avec des enfants
  • Habitant à la campagne ou en milieu périurbain
  • Déjà multimotorisé
  • Capacité financière : cession d’un de ses véhicule + aide à la conversion + bonus écologique (national+local) + un petit apport et/ou un loyer mensuel de quelques dizaines d’euros.

Ma vision du besoin :
2 options :

  • Véhicule monoplace + petit volume de coffre (50l ou 100l) à même de faire 80 km/jour
  • Véhicule à 2 ou 3 places (permet d’emmener les enfants à l’école éventuellement petits) + coffre (100l ou 150l) à même de faire 80 km/jour

Fonctionnalités :

  • Recharge du véhicule dans l’espace public et/ou à la maison
  • Véhicule « non volable » à même d’être garé dans l’espace public sans crainte
  • A minima volume de coffre pouvant fermer à clé
  • Chauffage et/ou préchauffage
  • Véhicule permettant de se déplacer en tenue de ville et de vaquer à ses activités sans avoir besoin de se changer ou prendre une douche (protection contre la pluie, peu ou pas d’effort physique …)
  • Éclairage (capacité à rouler de nuit)

Services complémentaires :

  • service packagé de reprise d l’ancien véhicule, mise à disposition du nouveau, gestion de l’administratif, du financier …
  • Véhicule sans entretien et/ou entretien mobile
  • Installation de prise de recharge à domicile
  • Service de recharge électrique (type carte abonnement)
  • …
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#11

Effectivement, cela va prendre beaucoup de temps.
Le parc automobile se rénove à la vitesse de 5% par an

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#12

par exemple oui, mais ancré sur un territoire et son réseau routier. l’engin roulant aura des besoins de vitesse / puissance differents selon la topologie et aussi la psychologie des personnes.
Il faut aussi raisonner au dela du véhicule, les experiences ruraless (cf in’VD) montrent que l’on s’approche d’une slution en offrant un « panel » de solutions.
Il faut prendre la personne dans sa globalité

mon modele mental me dit : "il faut trouver la niche dans la niche, et connaitre cette niche das le détail pour la servir : quelques dizaines d’utilisateurs dans un village de 1000, ca se voit et peut être d"clencheur…

#13

Dans l’étude déplacement faite par le ministère de l’écologie (liens ci-dessus), il y a des données détaillées selon la taille de la localité.

Il faudrait compléter avec une étude similaire en prenant une commune/ville/bassin géographique comme utilisateur.
La commune a 2 grands types de besoins :

  • Des besoins propres : Déplacement de ses fonctionnaires et besoins de ses « services techniques »
  • Des besoins pour sa population : Gestion de la circulation et des ses effets globalement, Mise en place de parcs de stationnement, de moyens de recharge, Flotte en autopartage …

Et voir quelles sont les synergies et points de frictions entre ces différentes visions.

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#14

Bonjour,

Il paraît difficile qu’un moyen de transport individuel puisse répondre aux enjeux socio-économique et environnementaux de notre époque.

Les différents moyens de transport individuels ne sont pas porteurs de ruptures. Ils fonctionnent la plupart du temps avec des personnes seules ou sans passager et peuvent représenter jusqu’à 40% du total du kilométrage de chaque véhicule.

Il est nécéssaire de susciter l’adhésion et l’engagement de solutions innovantes, alternatives à la voiture individuelle et aux innombrables services occasionnels de transport public routier de personnes, au centre de l’élaboration des politiques publiques.

Savoir être subversif quand la nécessité s’impose ! :wink:

Avec toute mon amitié.

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